Douces lettres [PV Alec]

Plus j’allais vite, plus j’avais l’impression d’être sans limite. J’avais presque l’impression de voler, assis sur ma moto qui courrait à cent à l’heure, largement au-dessus de la limite autorisée. Cela ne m’arrêtait cependant pas de faire selon mes envies. Calypso courait derrière, très loin derrière alors je devais parfois ralentir. La pauvre, encore une fois je lui faisais faire ce genre d’exercice. Celle-ci me maudissait, me traitant de tous les noms que je prenais pour des compliments, je souriais de plus bel.

Je pensais de tout et de rien, d’abord aux cours. Les cours, je les détestais bien ceux-là… Ils m’ennuyaient à longueur de journée, et me réveiller tôt le matin était une totale catastrophe. Je détestais cette période-là. Mon plus grand rêve-impossible bien entendu, serait avoir des vacances de six mois deux fois par an. Le rêve oui ! En ce moment, je n’avais pas de super note, surtout dans mes maths… si ça continuait, le prof allait me collait un tuteur et ça, je devais avouer que je détesterais ce point-là. Enfin, à part si le tuteur est un ‘elle’ et qu’elle est canon ^^.
Ce sujet-là m’agaçait alors, je décidais de porter attention sur autre chose. Comme le paysage. Celui-ci changeait beaucoup, à présent, il y a un instant, je me trouvais encore dans les villes mais à présent, les champs longeaient loin dans mon champ de vision. Le ciel était clair, mon humeur ne l’influençait donc pas, du moins pas encore. Mon pouvoir, je ne l’aimais pas tellement. Déjà, car je ne savais pas pourquoi est-ce que je l’avais. Peut-être que l’un de mes parents biologiques savaient quelque chose par rapport avec ça… qu’ils étaient peut-être un mutant aussi. Je ne saurais sans doute jamais, car j’avais apprit que ma mère biologique était morte après qu’elle m’ait déposé à l’orphelinat. J’avais eu de la chance d’être tombé sur de bons parents adoptifs… Je ne contrôlais pas vraiment mon pouvoir, lorsque mon humeur changeait, le temps aussi. C’était parfois saoulant, car si vous êtes énervé, vous ne pouvez pas voir un soleil éclatant.
Tout à coup, le moteur de ma moto noire rutilante se mit à couiner étrangement. Tout de suite après, avant que je puisse ralentir, je perdis le contrôle des manettes… Après une chute assez brutal, je me sentais chanceux d’avoir mit mon casque ainsi que mes habits exprès pour ce véhicule. Lorsque mon corps prit contact avec le sol, la douleur était là. Je fis des roulé-boulé avant de me tenir allongé au milieu de la route, incapable de bouger. J’avais mal, très mal. Je toussais bruyamment, tout en enlevant mon casque. Je ne savais pas ce qu’il s’était passé… Après dix minutes peut-être, je me relevais avec beaucoup de mal. Mon bras gauche me faisait souffrir. J’appelais Calypso par la pensée, c’est alors que je la vis marcher vers moi, en boitant. *Est-ce que ça va ? * Elle grognait. *Devine abruti. Je t’avais bien dit que cette moto était un aimant à accident ?!* Je ne relevais rien, mais le ciel s’assombrit jusqu’à faire tomber une fine pluie. *Ah bah bravo Alec, on va être mouiller maintenant.* Je sortis mon portable, pour appeler Méline car je savais qu’elle viendrait me chercher… Malheureusement, dans ce coin perdu, il n’y avait pas de signal ! La pluie s’épaissit un peu. La chance que j’avais, je l’avouais. Je soupirais, je regardais ma moto. Sa peinture s’était toute rayait, et je vis que son pneu était petté. Voilà pourquoi j’avais passé par dessus bord. Je la mis sur le bord de la route, avec mal à cause de mon bras douloureux. A part ça, j’étais indemne. A ouais, ma tempe saignait un peu aussi, mais bon, le plus important, c’était que j’étais vivant. Par contre, il me fallait trouver de l’aide et vite. Ma pauvre Calypso allait être contrainte de marcher en boitant, mes membres étaient également endoloris.

Au beau milieu de nulle part, il y avait enfin une maison qui se présentait. J’essayais de ne pas me ruer là-bas, mais je frappais à la porte à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’on l’ouvre enfin. Une jeune femme l’ouvrit, les larmes aux yeux. Ma première question fut de demander :

-Est-ce que ça va ?

C’était plutôt à moi de me demander ça. Calypso venait juste de s’asseoir sur le porche pour lécher sa patte douloureuse. Je repris :

-Désolé de déranger, mais j’ai eu un petit accident…

Derrière la porte se tenais un jeune home en mauvais état qui eu comme premier reflex de s’inquiéter pour ma santé au lieu de la sienne.

- Désolé de déranger, mais j’ai eu un petit accident…

Je le jaugea du regard, d'après ses habits il était en moto. Je jeta un regard furtif au dessus des ses épaules, il y avait en effet une machine sur le bas côté de la route.
Des gouttes écarlates s'écoulaient de sa tempe, en évidence il comptais sur moi pour que je l'aide et je ne pouvais lui fermer la porte au nez .

- Bon, entre et assied toi sur, je regarda la pièce qui contenais une unique chaise, assied toi sur la chaise.

Je sortis dehors et remarqua un puma, au moins il venais de daemon acdemy ou quelque chose comme ça. Je m'approcha de la moto. Un de mes rêves les plus irréalisable, avoir une moto et rouler les cheveux au vent, sentir l'air s’infiltrer en moi, me sentir aussi libre qu'un oiseau. Je redressa la machine – elle était lourde et il me fallut dix bonne minutes pour réussir cet exploit- qui était couché et mis la béquille. De grandes rayures striaient la carrosserie. Je les effleuras du doigt, il y avait un creux et la roue avant était en très mauvais état. Je revins vers ma maison et ferma la porte derrière moi. J’allais dans une autre pièce et farfouillait dans mes affaires, il me fallait une trousse d'urgence et je ne savais pas dans quel carton la trouver. Je retourna dans le salon, pris un cuter dans le tiroir de la table et retourna dans la pièce emplis de carton, et ouvris tout les carton uns à un découpant le scotch à l'aide du cuter. Ou bout d'un moment je trouva la petite trousse. Je l'extirpa parmi les autres objets et la ramena avec son carton, je lâcha le cartons qui retomba lourdement par terre, m'assit sur celui ci et chercha dans la trousse quelque chose susceptible de m'aider. Je pris un désinfectant et du coton et lui tendis le tout du bouts des doigts. *Maddy tu pourrais t’occuper correctement de lui non ?!* Avec un soupir j’installai le tout sur mes genoux avant qu'il s'en empare et lu la notice. Bon à priori ce n'était pas difficile. J’aspergeai la compresse de désinfectant me leva, m'approcha de lui et l'appuya contre ses tempes. Peut être que j’appuyai un peu trop fort, je m'en rendis compte un peu tard et relâcha légèrement la pression. Moi étant petite je n'avais jamais joué à la maman ou à l’infirmière, pour moi c'était idiots, je jouais à tout autre chose, je salissais mes pantalons m’écorchais les genoux, les coudes et rentrais en piteux état chez moi. A quoi m’aurais servis les jeux puérils des filles de mon age ? Seulement je n’oubliais jamais ma nature, j'étais une fille et pas autre chose donc je faisait certaines choses pour me le rappeler, mettre du maquillage avait été un mauvaises idée aujourd'hui mais je répétais ce geste tout les jours.

- Tu ne t'es pas entaillé seulement ici, où es ce que t'a mal ? Au fait c'est bien un daemon le puma ? Si il ou elle à mal quelque part je peux essayer de faire quelque chose mais je te préviens je ne suis pas doué pour les trucs de filles.

Au moins il était prévenus, moi j'étais nulle. *Tu vois, si tu était arrivé chez quelqu'un tu aurais voulut qu'il s'occupe correctement de toi.* *Moi, je serais rentré en rampant chez moi et je n'aurais pour rien au monde demander de l'aide à un inconnus dans un trou perdus loin de toute civilisation.* Il rigola à ma réflexion, dans le fond je n'avais pas si tort que ça.